Le p'tit journal de camus

Le lundi  et le vendredi midi, se tient depuis le mois d'octobre le club Ruche du Collège. Mis en oeuvre et installé par Monsieur Kosmalki, Madame Decobert et Monsieur Glorieux, il permet aux élèves de découvrir le monde des abeilles et de comprendre le rôle essentiel de ces insectes dans notre environnement naturel...: à terme, le Collège accueillera une véritable ruche qui produira du miel et aidera à la pollinisation* . Le club média est allé observer ce projet fou !

*Pollinisation : transport du pollen des étamines jusqu'au stigmate (extrémité du pistil qui retient le pollen) d'une fleur de la même espèce, permettant sa fécondation et sa reproduction ( définition Larousse). 

Les abeilles : un insecte essentiel mais menacé

  Abeille en train de recolter du nectar (image libre de droits, espacepourla vie. ca)

Il existe différentes sortes d'abeilles, mais seules les abeilles à miel butinent des fleurs et fabriquent du miel, qui est en fait leur nourriture pour l'hiver. Elles vivent en colonies appelées ruches. Elles peuvent être sauvages ou élevées : on dit que c'est l'apiculture. Ce sont des insectes sociaux, c'est à dire qui vivent en communauté de plusieurs milliers d'individus regroupés autour d'une reine, qui assure la reproduction. Hélas, les abeilles sont très menacées depuis quelques temps, en particulier par l'utilisation de produits chimiques sur les plantes et les cultures.

C'est une menace pour l'être humain et pour toute la nature, car les abeilles, grâce à la pollinisation, aident bon nombre de plantes, de fruits et de légumes à se reproduire....si elles disparaissent, alors beaucoup de plantes risquent de disparaître et notre alimentation sera moins variée.

Pour en savoir plus sur les abeilles, vous pouvez lire l'article de Vikidia, l'encyclopédie des 8-13 ans sur le sujet .

Au secours, elles vont me piquer !

 Lorsque l'on parle d'abeilles à des collègiens, le premier réflexe est la peur : elles vont me piquer, elles vont m'attaquer, je ne veux pas m'en approcher. Pourtant, pas d'inquiétude, il faut juste respecter quelques règles de sécurité.

• Tout d'abord, les ruches sont placées à bonne distance des élèves, car les abeilles préférent être tranquilles elles aussi ! Nous avons choisi le toit du Collège (voir la suite "Au dernières nouvelles...")

• Les visites ne se font que si les conditions météo sont bonnes : temps sec, absence de vent et si possible le matin. C'est dans ces conditions que les abeilles sont les plus calmes. Plus le soleil tape fort, plus il y aura d'abeilles parties butiner.

• Les élèves aussi doivent respecter certaines règles : être calme, éviter le parfum (certaines odeurs peuvent être interprétées comme un signal de danger par les abeilles), ne pas avoir mangé des sucreries ou des fruits ( par exemple une  banane) juste avant, ce qui pourrait attirer les abeilles . Bien sûr, les élèves allergiques au venin d'abeilles ne pourront pas aller voir les ruches !

•  Enfin, il faudra utiliser le matériel de l'apiculteur : vêtements longs, gants,  vareuse (combinaison) et enfumoir. L'enfumoir, sorte de cylindre en métal contenant des herbes sèches et des granulés que l'on fait brûler,  sert à éloigner les abeilles et à brouiller les réseaux qu'elles utilisent entre elles pour communiquer...du coup, elles sont plus calmes et il y a moins de  risques d'attaque.

                                                                                 Le matériel de protection : vareuse (combinaison  et enfumoir)

Une fois ces quelques règles respectées, pas d'inquiétude à avoir ! Les abeilles sont très occupées et ont mieux à faire que de nous attaquer.

Le travail d'une année

Installer et faire vivre une ruche, c'est un long travail, qui s'étale sur toutes les saisons. Voici les grandes étapes du club ruche.

Etape 1 : la préparation des ruches

Tout d'abord, il a fallu fabriquer la ruche et nettoyer des cadres récupérés par Monsieur Kosmalski. Ces cadres serviront aux abeilles pour déposer leur miel, leur cire mais aussi leurs larves.

 Jessy découpe du bois pour fabriquer la ruche.

Nous grattons et nettoyons les cadres pour installer la cire gauffrée qui servira  aux abeilles à  déposer leur miel.

 Un cadre terminé.                                                                                                                       

La ruche est terminée ! Elle contient 10 cadres.

 Quelques-uns de nos outils.                                                                                                     

Quelques livres documentaires empruntés au CDI pour nous renseigner sur le sujet.

Durant tout ce travail, nous avons aussi cherché des informations pour comprendre le mode de vie des abeilles.

Etape 2 : Achat et installation de l'essaim

Ensuite, nous avons acheté un essaim à un apiculteur. Comme celui-ci habitait loin (en Alsace), il nous a envoyé l'essaim par la poste ! Nous avons donc reçu une enveloppe avec des trous dans laquelle se trouvaient les abeilles....une reine (marquée d'un point rouge) et 10 ouvrières. Nous avions choisi de commencer avec un petit essaim, qui grossira vite si les abeilles se plaisent au Collège !

Nous avons réfléchi à un emplacement adapté pour la ruche. Nous avons décidé de le placer sur le toit. Tout d'abord près de la porte d'accès, mais l'endroit était trop à l'ombre et trop passant. Nous avons alors décidé de placer la ruche plus haut, en plein soleil, au milieu du toit. C'est plus difficle pour y accéder,mais les abeilles sont plus tranquilles et disposent d'une meilleure piste d'atterissage et de décollage!

Mais ils faut que les abeilles puissent butiner ! Nous avons planté dans le jardin potager du Collège des espèces de plantes méllifères, c'est à dire que les abeilles apprécient particulièrement pour produire leur miel :

• des cassissiers

Plant de cassissier (Rustica.fr)

• des noisetiers

Noisetier (Wiktionnaire.fr)

• Un mélange de fleurs méllifères

Fleurs méllifères (Novaflore.com)

Et il y a aussi le saule sur le plateau, à côté des terrains de basket !

Ces plantes sont très importantes car les abeilles ne choisiront de s'installer et de se reproduire au Collège que si elle s'y plaisent et trouvent suffisamment de plantes à butiner.

Les nouvelles arrivées se plairont-elles au Collège ? Croisons les doigts...

L'essaim vient juste d'être installé et les abeilles n'ont pas encore commencé à construire leur couvain. Le couvain, c'est un peu la nurserie des abeilles : c'est l'ensemble des oeufs et des larves installés au centre de la ruche et nourris par des rayons de miel. Nous avons décidé de tenir un petit fil d'actualité de la ruche pour vous tenir au courant dl'évolution de notre projet, intitulé "aux dernières nouvelles".

En tout cas, ce projet est passionnant à suivre et l'(happy) culture nous rend heureux !

                                                    Lou Delevallée, Romane Legrand, Bélinda Pécron, Florian Bréfort, Mélissandre Maillard

Aux dernières nouvelles ....

 Lundi 28 mai : Visite de l'installation par le club média. Nous observons quelques abeilles en sortie, et l'effectif semble presque au complet. Il manque une ouvrière. Nous devons faire attention, car la ruche est installée près d'un nid de goélands, et ceux-ci nous attaquent si l'on s'approche trop près de leurs oeufs!

Vendredi 1er juin :   La Reine est toujours là, mais les abeilles n'ont pas encore commencé à construire le couvain. Nous avons installé un plateau sous la ruche afin de faire une planche d'envol et de limiter les échanges thermiques (garder une température stable). Nous avons aussi installé du fructose (une sorte de sirop) dans un peu d'eau, pour encourager les abeilles à s'installer et commencer leur couvain. Monsieur Kosmalski nous a montré la reine et l'a replacé dans la ruche avant notre départ, histoire de nous montrer que les abeilles n'étaient pas agressives.

Samedi 9 juin :  Nous allons recevoir un nouvel essaim ! Madame Sanchez nous a proposé de récupérer un essaim chez quelqu'un de sa famille, et Monsieur Kosmalski est allé le chercher samedi matin. Il y a plusieurs ruches, un couvain, et plusieurs milliers d'abeilles ! Pour l'instant elles sont en adaptation chez monsieur Kosmalski, mais nous avons prévu d'apporter au Collège une partie du couvain et des abeilles. Nous espérons que la reine les adoptera... 

Mercredi 13 juin : Monsieur Kosmalski a remis en état les ruches et séparé l'essaim afin d'en amener un au Collège. En récupérant un cadre cassé, il a pu goûter le miel dont il était chargé...c'est un pur délice paraît-il et nous avons hâte de le goûter !

 Dimanche 17 juin : Monsieur Kosmalski a ramené le troisième essaim et la reine implantée est toujours dans la ruche! Prochaine étape :ramener une ruche et son essaim au collège !

Vendredi 22 juin : Ca y 'est, elle est arrivée ! Nous avons profité du beau temps pour aller voir la ruche. Une bonne partie des abeilles étaient partie butiner, mais il y avait encore des milliers d'ouvrières dans la ruche, c'était très impressionnant !

Elles continuent de construire le couvain sur  dans les anciens rayons et  commencent sur le revers du toit, à l'intérieur de la ruche. Par contre, elles se promènent sur les nouveaux rayons sans pour l'instant les aménager.  

Nous avons observé un mâle, plus gros, avec des gros yeux.  Nous sommes en train de nettoyer des petits cadres que nous rajouterons au dessus de la ruche. Cette étage, interdit d'accès à la reine par une sorte de filtre, ne contiendra que du miel !

Lundi 7 mai 2018, le club média est allé faire un mini-reportage au club chant. En tant que jeunes journalistes,  nous voulions comprendre comment fonctionnait ce club, et pourquoi les élèves l'appréciaient autant.Nous sommes allés  sur place pour les rencontrer. Voici notre reportage  écrit et photo, ainsi que notre interview exclusif de François Bourguignon, fondateur et animateur du club !

  Le club média à la rencontre du club chant

  Ils enflamment la scène tous les lundis

    Veulent-ils faire The Voice ? Oui  sans aucun doute ! Sont-ils prêts ? Seul François pourra le dire....

 Quand on entre dans la salle du club, on se croirait dans un endroit étrange, entre la salle de classe et le studio : à côté des tables, chaises, du tableau, on voit des instruments de musique de toute sorte et du matériel de son  : une batterie, un piano, un synthétiseur  des micros,  des enceintes, un fouillis de câbles, une console. Les élèves arrivent à leur rythme, détendus et visiblement heureux d'être là. François met un peu de musique avant leur arrivée, histoire de se mettre dans l'ambiance.  Chacun aide à préparer le matériel, et sait ce qu'il a à faire ; puis chacun propose des titres qu'il a envie de chanter. Et là, ça négocie !!! Parfois, François tire au sort et désigne quelqu'un. Il rappelle des consignes et quelques règles : ne pas toucher au matériel, éviter le rap (trop rapide et pas évident à chanter, ni pour améliorer son chant !).  Le titre est lancé sur le karaoké, et c'est parti!

Serait-ce le père  Noël qui arrive ?  Non, malheureusement, c'est seulement le refrain d'une chanson au Club chant...

 Un passionné de musique à l'origine du projet : François

Pourquoi monter un club chant au Collège?  Qu'est-ce que  la pratique  du chant peut apporter aux élèves? Guitariste et passionné de musique, François Bourguignon, assistant d'éducation et fondateur du projet, a répondu à nos questions.

 Quel profil ! C'est le chanteur de Rodin.....

Ecouter l'interview de François ici.

Chants de bataille

Ce qui nous a frappé, c'est que la plupart des  élèves du club sont plutôt timides de base...or, ils  prennent leur courage à deux mains et s'amusent en chantant. Ils veulent vaincre leur timidité mais aussi "partir en voyage ", oublier un peu le quotidien les soucis de l'école ou de la maison ....quand ils chantent, ils sont heureux de pouvoir montrer ce qu'ils savent faire et partager des goûts différents dans la joie et la bonne humeur...à partir de leur témoignage, nous avons réalisé le nuage de mots suivant :

En bonus : la devinette musicale de Mélissandre !

Mélissandre fait du cornet à pistons depuis 4 ans, dont 3  à l'Ecole musique d'Outreau.  Elle aime aussi les devinettes . Saurez-vous reconnaître ce titre très célèbre interprété par notre journaliste musicienne ?

                                                            Trompette (Getty images, images libres de droits)

Cliquerici pour entendre le titre mystère.

                                                                             Florian Bréfort, Mélissandre Maillard, Audrey Decoupigny

A partir de quel âge est-on assez grand pour aller sur les réseaux sociaux ?Jusqu’ à présent, la loi fixait un âge minimum à 13 ans pour les grands réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat. Mais les choses sont en train de changer : mercredi 24 janvier 2018, les députés de l'Assemblée Nationale ont voté une loi qui fixe maintenant cet âge minimum légal à 15 ans . Pour essayer de répondre à cette question, nous avons mené une petite enquête au Collège.

 L'avis des élèves

Très nombreux sont les élèves du Collège qui utilisent les réseaux sociaux : certains très connus comme Facebook, Snapchat, Twitter, Instagram, d'autres moins connus comme Amino. Pourquoi un tel succès ? Que pensent-ils des risques qui existent, et quelles sont leurs idées pour les éviter ? Et surtout : connaissent-ils l'âge légal et qu 'en pensent-ils ? Quand est-on suffisamment « grand » pour aller sur les réseaux sociaux? Réponses dans cet  extrait sonore du « micro-trottoir »  réalisé par nos jeunes journalistes .

Une utilisation bientôt hors la loi ?

Mais cette utilisation sera-t-elle désormais impossible? Mercredi 24 janvier 2018, les députés de l'Assemblée Nationale ont voté une loi qui fixe l'âge minimum légal à 15 ans contre 13 actuellement¹. De nouveaux moyens de contrôle sont prévus : logiciels de reconnaissance d'images et obligation de donner la pièce d'identité des parents ². Pourquoi cette décision ? Est-ce qu'il veut dire que l'on est pas assez grand au Collège pour utiliser les réseaux correctement ?

L'avis d'un adulte du Collège

Le 16 février 2018, nous avons rencontré Madame Samuel, Conseillère Principale d’Éducation, qui nous a expliqué la façon dont certaines utilisations des réseaux sociaux pouvaient poser problème à l'intérieur du Collège.... mais aussi comment les régler! Voici la retranscription de son Interview :

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour je suis Suzanne Samuel, conseillère Principale d' Éducation dans votre Collège depuis maintenant 14 ans.

Dans votre métier, êtes-vous souvent confrontée à des problèmes entre élèves liés aux réseaux sociaux ? Pouvez vous donner des exemples ?

 De plus en plus ! Surtout depuis les deux ou trois dernières années. On peut distinguer deux types de situation : bien souvent, il s'agit de problèmes qui commencent à l'extérieur du Collège, lorsque des élèves « tchattent », le week-end ou en soirée et créent des conflits qu'ils amènent ensuite au Collège. Parfois, à l'inverse, les problèmes relationnels démarrent au Collège et continuent sur les réseaux sociaux. D'autre situations sont fréquentes  et sans être des problèmes relationnels, peuvent créer du mal être : des élèves se prennent en photos, et les publient sans faire attention aux conséquences : elles sont ensuite jugées, avec des commentaires peu sympathiques, et le vivent mal.

 Comment faites vous pour régler ces problèmes ?

Toujours de la même façon : par la communication ! Cette façon de faire s'applique aussi pour les autres types de problèmes entre élèves.

Est-ce que certains niveaux sont plus concernés que d'autres ?

Les plus grands, de 4 ° et 3°, sont davantage concernés mais cela arrive aussi chez les plus jeunes.

La nouvelle proposition de loi sur la majorité numérique prévoit d'augmenter l'âge légal d'accès aux réseaux sociaux à 15 ans...qu'en pensez-vous ?

Je pense que le gouvernement a voulu aligner la majorité « numérique » sur la majorité sexuelle qui est également de 15 ans. Mais pour moi, l'important n'est pas une question d'âge, mais bien plus celui du rôle des parents : dans le règlement des problèmes liés aux réseaux sociaux, ils ont un rôle essentiel à jouer. Il faut absolument  communiquer avec eux et veiller à ce qu'ils soient très vigilants sur ce qui passe sur les réseaux sociaux avec leurs enfants. Il faut redonner aux parents toute leur place !

 Apprendre, et pas seulement interdire

Oui, on peut penser qu'un élève de 15 ans est au moins un minimum responsable et il y a des vrais risques si l'on n'utilise pas les réseaux sociaux correctement. L'âge de 13 ans des grands réseaux sociaux (Facebook,Twitter, Instagram…) s'explique parce que ce sont des sites américains : dans ce pays, il est interdit de gagner de l'argent avec des données concernant des mineurs de moins de 13 ans³. Oui, certains élèves sont sans doute accros, et ont peut être du mal à vivre ensemble. Oui, le contrôle parental est important.

Mais est-ce qu'on est forcément mature à 15 ans ? On peut être assez mature avant et pas du tout plus tard, lorsqu'on est adulte ! La maturité n'est pas seulement une question d'âge. Et puis, le contrôle sera-t-il efficace ? La triche sera toujours possible, si les élèves utilisent des fausses images et, ils pourront toujours utiliser la carte d'identité de leurs parents, même parfois avec leur accord.

 Enfin, il y aura toujours des collégiens qui s'interrogent sur les réseaux sociaux et qui veulent apprendre à les utiliser correctement : pour s'informer ou pour échanger avec leurs amis. Il faut leur répondre et les aider à se former !

 Il faudrait trouver un moyen sûr de vérifier l'âge, mais de toute façon le plus important est d'apprendre à les utiliser correctement, savoir s'en détacher et pouvoir en parler .  Par exemple au Collège par des jeux éducatifs ou des rencontres avec des personnes spécialistes pouvant nous conseiller : ainsi des policiers sont venus en début d'année au Collège  pour expliquer comment paramétrer efficacement un compte . En famille, par la discussion avec les parents. Il ne suffit pas de mettre les réseaux sociaux « hors la loi »au Collège : il faut réfléchir à leur utilisation !

La même question se pose avec les téléphones portables : ainsi, le Ministre de l’Éducation prévoit de les interdire dans les Collèges et les lycées à la rentrée 2018….

                                                                       Lee-Lou Flahaut, Mélissandre Maillard, Lilou Seray, Clément Gambart, Florian Bréfort

1La majorité numérique abaissée de 16 à 15 ans par les députés en commission (Libération 25/01/2018)

2Le Parisien 14/12/2017

3Les Réseaux sociaux, comment ça marche? Emmanuel Trédez. Fleurus, 2016.